La technologie Flash est sur le déclin depuis une dizaine d’années à cause de bogues et de failles de sécurité qui en ont fait une cible privilégiée des pirates informatiques. Depuis 2010, sa réputation en a pris un sérieux coup à cause des rapports d’attaques s’appuyant sur des vulnérabilités au sein de cette dernière. Le refus d’Apple de la prendre en charge la même année n’a pas été pour aider à refaire son aura. Comment oublier de citer Google qui, en 2016, a arrêté de l’activer par défaut dans son navigateur Chrome. Pourtant, Adobe continue de publier des mises à jour mensuelles, ce, même si la technologie est utilisée sur moins de 5 % des sites web de nos jours ou encore que le nombre d’internautes qui a eu accès à des contenus Flash via le navigateur Chrome est passé de 80 % en 2014 à moins de 8 % en 2018. C’est un fait, sur le terrain, Flash est sur la voie du cimetière. Dans une publication parue il y a 2 ans, l’éditeur le reconnaît et annonce que la fin de la prise en charge de la technologie est prévue pour la fin de cette année (2020).
« Adobe envisage de mettre fin à la prise en charge de Flash. Plus précisément, nous arrêterons la mise à jour et la distribution de Flash Player à la fin de 2020 et encouragerons les créateurs de contenus à migrer tout contenu Flash existant vers les nouveaux formats ouverts », écrit Adobe en 2017.
Les jours de Flash étant désormais comptés, qu'est-ce que cela signifie pour les développeurs ? Google Chrome est le navigateur web le plus populaire et donc a un grand rôle à jouer dans la définition des tendances du développement Web. Au travers d’une annonce liée à la version 55 du navigateur Chrome, la firme de Mountain View a donné sa position : c’est HTML5 pour remplacer Flash. D’ailleurs ce n’est pas la seule qui définit la position de Google. En effet, les premiers tests sur la généralisation de HTML5 sur YouTube remontent à une dizaine d’années.
Apple s’est exprimé sur la question en 2010 en soulignant que « bien que le système d'exploitation pour l'iPhone, l'iPod, l'iPad soit propriétaire, nous croyons fortement que tous les standards concernant le web doivent être ouverts. Plutôt que d'utiliser Flash, Apple a adopté HTML5, CSS et JavaScript ) tous des standards ouverts. Les appareils mobiles d'Apple sont tous livrés avec des implémentations performantes et utilisant peu de puissance de ces standards ouverts. HTML5, le nouveau standard du web qui a été adopté par Apple, Google d'autres permet aux développeurs web de créer des graphismes, typographies, animations et des transitions avancées, sans devoir dépendre d'un plug-in tiers (comme Flash). HTML5 est complètement ouvert et contrôlé par un comité dont Apple est membre. »
Ainsi, à côté de HTML5 sur lequel le choix de Google porte, JavaScript intègre la liste des technologies vers lesquelles il faut penser une migration pour les bases de code qui dépendent encore de Flash. En sus, le langage de programmation Haxe peut s’avérer être un bon parti pour des développeurs issus d’ActionScript. Avec le langage WebAssembly dont la spécification Core est devenue un standard web il y a peu, les développeurs disposent d’une option supplémentaire. Avec WebAssembly on anticipe sur plus de sécurité, de rapidité, mais il faut se mettre au C, C++, Rust, Java ou C# pour pouvoir exécuter du code sur le web.
Enfin, il convient de préciser que le logiciel Adobe Animate anciennement connu sous le nom de Flash professionnel et qui permet de créer des applications interactives et des animations continue toujours d’exister après la fin du support de Flash. De même, Adobe Air qui est le runtime d’Adobe permettant d’exécuter des applications de bureau multiplateformes (Windows et Mac OS) ainsi que des applications mobiles sur iOS et Android, est toujours soutenu par la firme.
Source : Adobe
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Voir aussi :
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Le , par Patrick Ruiz
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