
Le dispositif en préparation au niveau européen n’est pas sans faire penser à la Carte Nationale d’Identité électronique (CNIe) française déployée sur le territoire depuis le premier trimestre de l’année précédente. Celui-ci s’était retrouvé au centre d’une controverse en raison de l’approche d’enrôlement (ou de création de l’identité numérique d’un tiers) : l’évocation de l’application Alicem qui imposait à son utilisateur de passer par une étape de reconnaissance faciale pour prouver qu’il est le titulaire légitime du titre d’identité. Grosso modo, ce type de carte d’identité soulève comme problèmes : utilisation d’une base de données centralisée, durée de conservation très longue, transmission systématique à la base de données DOCVERIF, procédure de déchiffrement perfectible et ainsi de suite.
En Estonie, ce genre de carte d'identité est déjà utilisé depuis 2002. Elle leur sert de carte vitale, à se connecter à leur banque, faire des signatures numériques, voyager en transports en commun, chiffrer des courriels, voter en ligne, etc. Elle est fournie avec un lecteur de carte USB. En 2017, le pays a procédé à la suspension de 760 000 cartes d’identité numériques comme suite à la découverte d’une faille susceptible de permettre le clonage d’identité.
L’UE multiplie les projets à controverse sous le motif de protéger les enfants contre les abus sexuels en ligne. La Commission de l’UE a en principe procédé à la présentation au public de son projet de loi européenne portant sur le contrôle obligatoire des contenus des communications numériques le 11 mai dernier. La Commission veut obliger tous les fournisseurs de services de courrier électronique, de chat et de messagerie à rechercher les messages suspects de manière entièrement automatisée et à les transmettre à la police dans le cadre de la lutte contre la pédopornographie. Les projets dans le genre vont en se multipliant : vers un espace européen totalitaire ?
Source : Commission
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