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NPM refuse de publier les paquets contenant le mot « keygen » : prévention contre les logiciels malveillants ?
Pas de raison officielle disponible sur la situation qui divise les développeurs

Le , par Patrick Ruiz

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NPM refuse de publier les paquets contenant le mot « keygen. » C’est ce que rapporte un développeur sur la plateforme. Aucune raison officielle n’est disponible sur la situation qui divise les développeurs pour ce qui est de l’usage de ladite chaîne de caractères. Pour rappel, celle-ci se retrouve souvent dans les noms d’utilitaires de génération de fausses clés d’activation de logiciels. Ce qui pourrait justifier le refus de publication sur la plateforme NPM.



Néanmoins, certains porteurs de projets leur opposent que la même chaîne de caractère peut être utilisée pour le nommage d’utilitaires réservés à des activités licites. Le tableau soulève la question globale de savoir si le politiquement correct ou les autres formes de censure apparentées ont leur place dans la filière du génie logiciel.



La situation n’est pas sans faire penser au retrait d’un paquetage de l’archive Debian au motif de ce que son nom renvoyait à une partie du corps d’une femme. Le paquetage en question est Web Outside of Browsers – weboob ; c’est un ensemble d’outils ligne de commande pour interagir avec des sites web. C’est près de 30 applis, dont boobtracker, cookboob, flatboob, etc. Bref, trop de « boob » pour un mainteneur Debian qui commente que « ce logiciel (binaires inclus) contient des références enfantines à une partie du corps d’une femme en particulier. »

Weboob a fait l’objet d’une première introduction à l’archive Debian en 2010. Au mois d’août 2018, des signalements liés à la formulation des noms du paquetage (et des applications en son sein) ont fait surface. Sur la liste de diffusion Debian, un contributeur relevait alors que weboob c’est aussi « des icônes sexuellement suggestives. »


L’équipe Debian en charge du code de conduite s’est prononcée sur la question au cours du mois de septembre 2018 : « Après lecture des différents fils de discussion et rapports de bogue, nous sommes arrivés à la conclusion que le paquetage sous sa forme actuelle va à l’encontre du code de conduite Debian sur le respect, ce, même s’il ne s’agit pas d’une violation flagrante.

Nous sommes d’avis que la prochaine release ne doit pas contenir le paquetage en question dans son état actuel. Notre recommandation par rapport à cet état de choses serait de travailler avec les mainteneurs pour corriger ces problèmes, créer un fork ou un correctif pour le paquetage ou tout simplement le supprimer. Il y a encore suffisamment de temps pour trouver une solution respectueuse de nos utilisateurs et de notre communauté tout en conservant un logiciel utile au sein de l’archive. Nous appelons également toutes les parties à une pratique plus importante du respect et à l’observation des besoins de la communauté pour la pérennité d’un environnement sain où un tel humour puéril pris aux dépens d’autres personnes n’est plus acceptable. »

C’est de politiquement correct et d’autres formes de censure apparentées dont il est question. Le phénomène est très en vogue comme le cas de l’OpenJDK l’illustre. Une revue de code initiée par un contributeur de l’implémentation open source de Java SE a révélé la présence d’expressions comme f*ck, b*tch au sein du code source. On est dans l’attente d’un jeu de modifications destiné à débarrasser les sources de la dizaine « d’expressions à problèmes. » En septembre 2018, la communauté Python s’est engagée sur un front similaire. Elle a lancé le processus de suppression des termes « master » et « slave » de sa documentation et de sa base de code. On évoquait alors la nécessité de prendre de la distance d’avec ces derniers pour des raisons de diversité et pour leur connotation à l’esclavage.

Et vous ?

Le politiquement correct et les autres formes de censure apparentées ont-ils leur place dans la filière du génie logiciel ?
Éprouveriez-vous une gêne particulière à utiliser un logiciel dont le nom fait référence à utilitaire de piratage ?
Éprouveriez-vous une gêne particulière à utiliser un logiciel dont le nom fait référence à une partie du corps d’une femme ?

Voir aussi :

Python va supprimer les termes "master/slave" de sa documentation et sa base de code pour des raisons de diversité et leur connotation à l'esclavage

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