IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Le projet de loi britannique sur la sécurité en ligne veut filtrer les contenus avant leur publication sans aucune procédure régulière,
Ce qui pourrait limiter gravement la liberté d'expression

Le , par Mathis Lucas

13PARTAGES

9  0 
Le Royaume-Uni continue à élaborer son projet de loi sur la sécurité en ligne (Online Safety Bill) et les dispositions qu'il contient donnent des sueurs froides à toute l'industrie technologique. Ce projet de loi tentaculaire donne au gouvernement britannique la possibilité d'introduire des portes dérobées dans les services de messagerie, ce qui détruira le chiffrement de bout en bout. Il introduit le concept de "restriction préalable" : il permet d'interdire un contenu avant publication ou de bloquer la publication sans procédure régulière, ce qui peut être interprété comme un filtre. Aucun amendement susceptible d'atténuer les éléments les plus dangereux du projet de loi n'a été accepté.

Le projet de loi britannique sur la sécurité, qui trouve son origine dans un livre blanc sur "les préjudices en ligne" (Online Harms) datant maintenant de plus de quatre ans, constituerait la réglementation la plus étendue jamais adoptée en matière d'Internet. Autrement dit, il donnerait au gouvernement britannique un contrôle sans précédent sur l'infrastructure Internet. S'il est adopté, le projet de loi sur la sécurité en ligne exigera des logiciels approuvés par le gouvernement dans les services de messagerie utilisés par des millions de citoyens britanniques. Cela signifie que les fournisseurs seront tenus d'introduire des portes dérobées dans leurs services.

Il exigerait le filtrage des contenus, ainsi que des contrôles d'âge pour l'accès aux contenus érotiques. Le projet de loi exige également que des rapports détaillés sur l'activité en ligne soient envoyés au gouvernement. Le but déclaré de tout ceci est, entre autres, la protection des enfants en ligne. Et pour cela, le gouvernement britannique veut s'octroyer le droit d'analyser chaque message en ligne à la recherche de contenus liés à la maltraitance des enfants ainsi que le matériel d'abus sexuel d'enfants (CSAM). Un argument très peu convaincant. En outre, le principal signal d'alarme du projet de loi britannique est le concept de "restriction préalable".


Il s'agit du concept d'interdiction de contenu avant publication, ou de blocage de la publication sans procédure régulière, qui peut être interprété comme un "filtre de téléversement". Le projet de loi exige des propriétaires de plateformes en ligne qu'ils empêchent les utilisateurs de rencontrer des contenus illicites. Il confère à l'Ofcom (l'autorité britannique de régulation des communications) le pouvoir d'exiger des services de messagerie chiffrés qu'ils filtrent les communications des utilisateurs. Cela pourrait modifier fondamentalement la communication en ligne en imposant "une restriction préalable par le biais de l'IA ou d'autres systèmes automatisés.

Selon les critiques, si le projet de loi est adopté, la législation étouffera la liberté d'expression en bloquant le contenu jugé "illégal" sans aucune explication, notification ou procédure régulière pour l'utilisateur censuré. Dans ce cas, des gens pourraient voir leur vie et leur carrière détruites pour s'être exprimées, pour avoir remis en question le récit "officiel" ou pour avoir proposé des méthodes d'atténuation différentes de celles adoptées par des technocrates non élus et non tenus de rendre des comptes. Les critiques estiment qu'une fois voté, le projet de loi sur la sécurité en ligne constituera un énorme pas en arrière pour la protection de la vie privée.

Au cours des dix dernières années, les gouvernements, les Big Tech et les médias d'entreprise ont fortement ébranlé leur crédibilité et ont érodé la confiance du public qu'ils ont tous trahi au-delà de toute rédemption. Au lieu de penser ces plaies encore "béantes", ils tentent de faire passer en force une nouvelle législation, des règles supplémentaires et des algorithmes opaques qui viseraient à pénaliser davantage la dissidence, à criminaliser la pensée non conforme et, comme l'explique clairement de nombreux experts, à violer les droits de l'homme universels. Ironiquement, le gouvernement britannique affirme que la proposition protège la vie privée.

L'EFF (Electronic Frontier Foundation) dénonce la législation : « avoir une conversation privée est un droit humain fondamental. Pour que ces droits se concrétisent dans le monde numérique, la meilleure technologie dont nous disposons est le chiffrement de bout en bout. Or, il est totalement incompatible avec la technologie d'analyse des messages approuvée par le gouvernement et exigée par le projet de loi sur la sécurité en ligne. Nous le répétons depuis plusieurs années : il n'existe pas une porte dérobée au chiffrement qui ne serait utilisée que par les "bons" ». Selon le groupe, le monde deviendrait très dangereux avec de telles lois et réglementations.

« Saper le chiffrement, que ce soit en l'interdisant, en faisant pression sur les entreprises pour qu'elles l'abandonnent ou en exigeant un balayage côté client, sera une aubaine pour les mauvais acteurs et les États autoritaires », a déclaré l'EFF. Les entreprises qui fournissent des messageries chiffrées - telles que WhatsApp, Signal et Element, basée au Royaume-Uni - ont également expliqué le danger que représente le projet de loi. Dans une lettre ouverte publiée en avril, elles ont expliqué que le projet de loi pourrait briser le chiffrement de bout en bout, ouvrant la porte à une surveillance routinière, générale et indiscriminée des messages personnels.

Apple a rejoint ce groupe en juin, déclarant publiquement que le projet de loi menace le chiffrement et pourrait mettre les citoyens britanniques en plus grand danger. Face à cette vague de résistance, le gouvernement britannique a réagi en agitant les mains et en niant la réalité. Dans une lettre de réponse à la Chambre des Lords consultée par l'EFF, le ministre britannique de la Culture, des Médias et des Sports se contente de ressasser un monde imaginaire dans lequel les messages peuvent être scannés tout en préservant la vie privée de l'utilisateur. Cependant, tous les experts du domaine s'accordent à dire qu'un tel système n'est pas réalisable.

« Nous avons déjà vu des entreprises développer de telles solutions pour des plateformes avec le chiffrement de bout en bout. L'Ofcom devrait être en mesure d'exiger l'utilisation de ces technologies et, lorsque des solutions prêtes à l'emploi ne sont pas disponibles, il est juste que le gouvernement montre la voie en explorant ces technologies. Nous attendons de l'industrie qu'elle construise des solutions robustes pour les plateformes/services individuelles qui garantissent à la fois la vie privée et la sécurité des enfants en empêchant le matériel d'abus sexuel d'enfants d'être librement partagé sur des canaux publics et privés », peut-on lire dans la lettre.

Pour les critiques, le fait que la Chambre des Lords n'ait même pas entamé un débat sérieux sur la protection du chiffrement et de la vie privée, alors qu'elle a largement eu le temps d'examiner chaque article du projet de loi, constitue un échec remarquable. Ils appellent le Parlement britannique à rejeter le projet de loi, car le balayage et la surveillance universels sont odieux pour ses propres électeurs. Une récente enquête menée auprès des citoyens britanniques a montré que 83 % d'entre eux souhaitaient bénéficier du niveau de sécurité et de confidentialité le plus élevé possible sur des applications de messagerie telles que Signal, WhatsApp et Element.

Source : Open Rights Group

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Voir aussi

Contrairement au UK, l'Allemagne s'oppose aux projets de l'UE visant à affaiblir le chiffrement grâce à une analyse côté appareil, au nom de la lutte contre les abus sexuels d'enfants en ligne

Le directeur de WhatsApp déclare qu'il ne supprimera pas le chiffrement de bout en bout au profit de la loi britannique sur la sécurité en ligne, et que la société quittera le pays si elle est votée

Le PDG de Signal : « nous sommes à 1 000 % opposés à la loi britannique visant à affaiblir le chiffrement », la société annonce qu'elle fermera ses portes au Royaume-Uni si le projet de loi est voté

Apple se joint à l'opposition contre le projet de loi britannique visant à affaiblir le chiffrement pour permettre aux forces de l'ordre de lutter contre la pédopornographie

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 14/08/2023 à 18:03
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Comment le Royaume-Uni peut-il protéger les enfants en ligne, si les géants de la tech veulent protéger leurs profits ?
Personne ne veut protéger les enfants: ni le Royaume Uni, ni les Big Techs.

Les Big Techs pensent à leur profit, et le Royaume Uni pense à fliquer ses habitants - c'est déjà en grande partie le cas avec toutes les caméras partout, mais là on passe un autre cap.

Le thème des enfants, c'est juste une excuse parce que personne ne peut être contre la protection des enfants.

Mais comme ça devient un peu lassant, à la longue, voici un certain nombre de thèmes alternatifs pour nos amis du Royaume Uni, des fois qu'ils voudraient changer un peu d'alibis pour faire passer leurs lois liberticides:
  • Affaiblir le chiffrement pour lutter contre le réchauffement climatique, parce que ça économise des cycles de calcul
  • Affaiblir le chiffrement pour faire des économies d'énergies, parce qu'il n'y a plus de courant pour tout le monde, ma bonne dame
  • Affaiblir le chiffrement pour lutter contre la discrimination et pour être inclusifs: pensez à tous ces pauvres protocoles non-chiffrés, discriminés de manière injuste à cause de leur nature
  • Affaiblir le chiffrement pour protéger les fleurs, parce... pourquoi pas ça aussi.


Non, sérieusement, on parle d'un pays qui a des histoires sordides de pédophilie comme l'abus des orphelins des îles Jersey par des personnalités médiatiques, des politiciens et des gens de la noblesse, et qui continue à cacher/essayer d'étouffer ces histoires jusqu'à aujourd'hui...

Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Quels sont les risques pour les enfants si le chiffrement des messages n’est pas régulé ?
Euh... Non. La bonne question est "quels sont les risques pour les enfants et pour tout le monde, si le chiffrement est affaiblit". Et la réponse est toute simple: tout le monde pourra intercepter les communications de tout le monde. Fini, les possibilités de lancer des alertes sans être inquiété. Bonjour 1984.

Il n'y aura même plus besoin d'airtags pour les prédateurs/harceleurs: tout sera en clair. Pratique, non? Mais c'est pour la sécurité des enfants, on vous dit!

Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la sécurité des enfants ?
Bon, pour commencer, j'en remets une couche moi aussi, avec des sujets qui n'ont pas de relations non plus. Quoique...

  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la la lutte contre le réchauffement climatique ?
  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et les économies d'énergie ?
  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la lutte contre les discriminations ?
  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la protection des fleurs ?


Euh... Pour commencer, ne pas toucher au chiffrement. Laisser les parents éloigner leurs enfants de ces cochonneries de médias sociaux. Mettre en avant les liens entre certaines personnes très haut-placées et des réseaux de pédophilie (qui a dit Epstein?).
6  0 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 28/07/2023 à 11:37
Combien de temps avant que cela n'arrive en Europe ? Le gouvernement français est chaud bouillant pour y faire sauter le chiffrement.
5  0 
Avatar de OrthodoxWindows
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 28/07/2023 à 1:02
La Grande-Bretagne est tout simplement entrain de se transformer en état ultra-autoritaire, proche de la Chine. Qui peut dévier en état totalitaire si changement de dirigeant.

Si cette loi passe, ce sera le deuxième pays occidental à ne plus respecter de nombreux droits fondamentaux. L'Australie a été le premier (des lois de ce genre sont passées il y a quelques années).
4  0 
Avatar de phil995511
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 28/07/2023 à 11:09
Citation Envoyé par OrthodoxWindows Voir le message
La Grande-Bretagne est tout simplement entrain de se transformer en état ultra-autoritaire, proche de la Chine. Qui peut dévier en état totalitaire si changement de dirigeant.

Si cette loi passe, ce sera le deuxième pays occidental à ne plus respecter de nombreux droits fondamentaux. L'Australie a été le premier (des lois de ce genre sont passées il y a quelques années).
Quand on s'en prend à la liberté d'expression on est bien au delà de l'autoritarisme qui en soit est déjà est une plaie. Là on est carrément en pleines dérives fascistes où même la justice n'a plus son mot à dire :-(
4  0 
Avatar de electroremy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 29/08/2023 à 20:10
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ça c'est la version officielle.
En réalité il y a plein d'enfants qui sont vendus à des réseaux pédophiles et ceux qui vendent ces enfants ne les connaissent pas forcément.
Je parlais des victimes françaises. Elles sont nombreuses.

Il y a quelques années, j'avais été invité à une journée portes ouvertes de la gendarmerie - on a appris plein de choses intéressantes

Lorsque la cellule d'enquête sur les crimes de la gendarmerie présentait son travail, c'est là que les gendarmes nous ont expliqués que dans quasi totalité des affaires de meurtre, de viol et d'abus sexuels sur enfants, l'agresseur est un proche de la victime.

Chose intéressante : les gendarmes enquêteurs nous ont expliqué se méfier de la technologie, et que rien ne remplace le travail de terrain à l'ancienne.

Ils nous ont par exemple expliqué que sur une scène de cambriolage ou de crime, les malfaiteurs avaient l'habitude de faire très attention par rapport aux traces ADN et à la vidéo surveillance (visage masqué, port de gants) et qu'en plus ils brouillaient les pistes, par exemple en jetant des mégots récupérés dans le cendrier d'une terrasse de café sur la scène de crime. Aussi, les gendarmes avaient appris à se méfier et à ne pas faire inutilement de couteuses analyses ADN sur une preuve trop "évidente" telle qu'un mégot de cigarette facile à trouver.

Il y a souvent des tentatives de "piéger" des gens, un malfaiteur commet un délit ou un crime en laissant des traces (cheveux, préservatif) d'une autre personne pour la piéger.

Les gendarmes font l'enquête de façon "classique", et même si le service scientifique fait les prélèvements sur la scène de crime, c'est seulement ensuite en fonction de l'avancement de l'enquête que des analyses sont éventuellement faites. Par exemple un violeur qui dissimule sont visage et porte des gants, mais qui laisse sur place un préservatif ou une trace facile à trouver ce n'est pas logique.

On a même eu droit à une présentation Power Point avec des photos sur des cas de crime et les gendarmes nous posaient des questions sur ce qu'on pensait de l'affaire (qui était coupable ? quelle était l'arme utilisée ?) et ensuite ils nous présentaient l'élucidation de l'affaire et ça n'avait souvent rien à voir avec ce qu'on imaginait.

Beaucoup d'affaires de meurtre étaient des disputes ou réglements de compte au sein d'un groupe ou d'une famille, qui avaient mal tourné (c'est à dire que le meurtre n'était pas l'intention originelle).
Souvent les armes utilisées étaient ce qu'on appelle des armes par destination, c'est à dire des objets qui à la base ne sont pas des armes mais qui ont été utilisés pour tuer : pelle, tournevis, ... bref ce que le meurtrier avait sous la main lors de l'agression. Parfois c'est volontaire de la part du meurtrier : se balader avec un outil est plus facile qu'avec une arme.

Il est arrivé aussi que des impacts de balle chez quelqu'un avaient déclenché une enquête... qui a finalement aboutit à une cause "accidentelle" : un type qui habitait à 150 mètres tirait avec sa carabine sur des cibles fixées sur un panneau au fond de son jardin. Le type ne s'est pas rendu compte que son installation était trop fragile, des balles ont traversé le panneau pour finir dans les vitres de la salle à manger de la pauvre victime... heureusement il n'y a eu que des dégâts matériels.

S'agissant des crimes sexuels sur mineurs, l'analyse informatique est faite surtout pour savoir si l'enfant victime n'a pas été abusé par d'autres personnes dans le cadre de sordides échange, et également pour savoir si le criminel n'a pas agressé d'autres enfants en gardant des photos "souvenirs". Le nombre de sites porno avec un % de contenu illicite est grand, beaucoup d'internautes sont allés dessus mais il n'y a, heureusement, que très peu qui passent à l'acte. Cela encombre plutôt les services d'enquête, dont le but est d'attraper justement ceux qui passent à l'acte.

C'est un peu le problème qu'avait eu la NSA et la CIA : grâce au système ECHELON, les services secrets Américains collectaient énormément de données sur tout le monde... et ils n'ont pas vu venir les attentats du 11 septembre 2001. Collecter des données c'est bien, mais il faut avoir la capacité de les traiter ensuite.

Pour en revenir au sujet, ces lois liberticides vont nuire à notre vie privée et à notre sécurité (l'absence de crytpage fort facilite la vie aux pirates) et ça ne servira probablement à rien.
4  0 
Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 29/08/2023 à 17:32
À Ryu2000 : Dans le cas de trafics organisés, ils ne les connaissent pas personnellement, mais ils les rencontrent physiquement.
Pas besoin d'échanger des messages en rafale avec le commanditaire : on se met d'accord sur une quantité à la vente précédente & on livre ce qui a été demandé. À l'ancienne, quoi.
L'écoute des mobiles est donc, là aussi, parfaitement inutile.
Surtout que, au pire, ils disposent de mobiles par satellite, à peu près intraçables, en général, sauf peut-être pour les militaires, mais là on sort du cadre de l'enquête judiciaire.
3  0 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 21/09/2023 à 14:44
Tous les articles ayant pour sujet la fin du chiffrement trouvent toujours les mêmes arguments de l'EFF à savoir la fin de la vie privée, de la sécurité et de la liberté des utilisateurs parmi les spécialistes informatiques. Débats condamnant les projets de loi d'autant plus débiles que dire que l'on crée une porte dérobée revient à fermer sa porte et annoncer d'avoir caché les clés sous le pot de fleur. Cette hérésie sur le chiffrement doit prendre fin, et soit on choisit de l'abandonner complètement, soit on arrête l'hypocrisie de la vie privée, de la sécurité et de la liberté, mais les britanniques ne peuvent plus faire confiance en un web les protégeant des regards indiscrets et les sécurisant contre les pirates.
4  1 
Avatar de electroremy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 29/08/2023 à 16:21
Toujours le même argument "protéger les enfants contre les abus sexuels"

On oublie une chose essentielle : dans la quasi totalité des cas d'abus sur enfants, mais aussi de crimes sur les adultes (viol, meurtres) l'agresseur connait la victime.
Les abus sexuels sur enfants sont commis par des proches (parents, oncles, voisins, professeurs...)
Bref, ça se passe dans la vraie vie.

Lorsque c'est "un inconnu" l'agresseur :
- il a souvent des complices proches de l'enfant (cas des réseaux pédophiles avec des "échanges" sordides), là aussi, ça se passe dans la vraie vie.
- ou alors, c'est un kidnapping mais avec du "réparage" sur place, là aussi, ça se passe dans la vraie vie.
- s'il y a repérage, discussion ou échange sur Internet, il y a inévitablement des interactions et des méfaits dans la vraire vie.

Bref, il faut des moyens de protection de l'enfance dans la vraie vie, en donnant des moyens aux services publiques concernés sur le terrain :
- infirmières en milieu scolaire + du personnel enseignant en nombre suffisant pour qu'il puisse connaitre chaque enfant (plus facile dans une classe de 18 que de 30)
- assistantes sociales sur l'ensemble du territoire, pareil équipes de gendarmes suffisants sur l'ensemble du territoire avec du temps pour réaliser les enquêtes (trop de plainte et signalement sont classées sans suites)

Vouloir résoudre les problèmes d'abus sur enfants en se concentrant sur Internet, c'est comme si on voulait empêcher les excès de vitesse en censurant les sites web sur le tunning et en cassant le cryptage des mails Là aussi, la solution est dans la vraie vie avec des vrais radars sur les vraies routes
2  0 
Avatar de mith06
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 28/07/2023 à 12:32
Combien de temps avant que cela n'arrive en Europe ? Le gouvernement français est chaud bouillant pour y faire sauter le chiffrement.
A coup de 49.3!! ca va être génial!!!! Merci Macron!!!!
2  1 
Avatar de OrthodoxWindows
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 29/07/2023 à 12:22
Citation Envoyé par phil995511 Voir le message
Quand on s'en prend à la liberté d'expression on est bien au delà de l'autoritarisme qui en soit est déjà est une plaie. Là on est carrément en pleines dérives fascistes où même la justice n'a plus son mot à dire :-(
Oui, et dans une des pires dérive fascistes... On s'en prend à la fois à la liberté d'expression et à la vie privée, en même temps, et de manière totalitaire, car cela concerne n'importe quel message privé. Il y aurais une loi pour soumettre à caution étatique tout les mots qu'une personne dit à une autre, ce serait presque la même chose si l'on applique l'équivalent analogique.

Je pense que toute personne que soutient ce projet de loi se rend complice d'une mesure totalitaire, comme ceux qui soutenait des mesures de ce genre dans les années 1920 (il y a 100 ans pile poile).
Espérons que l'histoire serve de leçons à certains.
1  0