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Google menace de couper l'accès aux informations en Californie en réponse à un projet de loi qui l'obligerait à payer les médias
Le bras de fer entre Google et les éditeurs de presse s'intensifie

Le , par Stéphane le calme

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7  0 
L’Australie va forcer Google et Facebook à payer les éditeurs de presse pour l’affichage des extraits de leurs articles,
un projet de code vient d’être publié à cet effet

Alors que les géants du GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) n’en ont pas encore fini avec les accusations d’abus de position dominante portées par les élus du Congrès américain, les choses semblent encore se compliquer pour Google et Facebook en Australie. En effet, vendredi dernier, le gouvernement australien, à travers la Commission australienne de la concurrence et des consommateurs (abrégée ACCC en anglais), a annoncé qu’il allait contraindre ces deux entreprises à payer une rémunération aux groupes de presse du pays pour les contenus qui sont relayés sur les plateformes ce des deux entreprises.

Un code obligatoire pour faire payer Google et Facebook

Pour ce faire, la Commission australienne de la concurrence a publié un projet de code obligatoire qui va définir un cadre qui permettra « aux entreprises de médias d’information de négocier individuellement ou collectivement avec Google et Facebook sur le paiement de l’inclusion de contenus » sur leur plateforme respective. Dans ce projet de loi, il est stipulé que « si les entreprises de presse et les plateformes numériques ne peuvent pas conclure un accord dans le cadre d’un processus formel de négociation et de médiation de trois mois, un arbitre indépendant choisirait alors l’offre finale des deux parties la plus raisonnable dans un délai de 45 jours ouvrables ». « Des accords de paiement pourraient être conclus dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du code si un arbitrage est nécessaire », souligne la Commission australienne de la concurrence australienne.

Si ce projet de code aboutit, l’Australie deviendrait ainsi le premier pays à obliger Google et Facebook à payer les éditeurs pour les contenus des qui sont affichés sur leurs vitrines en ligne. En outre, si le projet de code ne s’applique qu’à Google et Facebook pour l’instant, d’autres plateformes numériques pourraient être ajoutées si elles atteignent à l’avenir un déséquilibre du pouvoir de négociation avec les entreprises de médias d’information australiennes.

Selon Rod Sims, le président de la Commission australienne de la concurrence, ce code obligatoire a été élaboré, car « il existe un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises des médias d’information et les principales plateformes numériques, en partie parce que les entreprises d’information n’ont pas d’autre choix que de traiter avec les plateformes, et ont eu peu de capacité à négocier le paiement de leur contenu ou d’autres
questions ». Mais avec ce code, les désaccords sur le paiement lié à la diffusion des contenus par Google et Facebook pourraient être résolus rapidement, soutient ACCC.

Pour le secrétaire au Trésor australien, Josh Frydenberg, cette action ne devrait pas être perçue comme une volonté de nuire aux activités de ces entreprises, mais plutôt « il s’agit d’une approche équitable pour les entreprises de médias d’information australiennes. Il s’agit de garantir une concurrence accrue, une protection accrue des consommateurs et un paysage médiatique durable ». « Rien de moins que l’avenir du paysage médiatique australien n’est en jeu », a-t-il ajouté.


Pour mieux comprendre les motivations du gouvernement australien, il faut savoir que depuis 2018, l’ACCC a publié un rapport sur la santé du marché de la presse et la puissance des plateformes numériques américaines. Dans son rapport, ACCC déclare avoir identifié un déséquilibre fondamental du pouvoir de négociation entre les entreprises de médias d’information australiennes et Google et Facebook. Comme recommandations, le régulateur australien a préconisé l’introduction de codes de conduite pour réguler les rapports de force inégale entre les deux partis. Le 12 décembre 2019, le gouvernement australien a demandé à l’ACCC de travailler avec Google et Facebook et les entreprises des médias d’information pour mettre en œuvre des codes de conduite volontaires. Les discussions n’ayant pas abouti, le gouvernement australien a demandé le 20 avril dernier à l’ACCC d’élaborer un code de conduite obligatoire, avec un projet de code pour consultation publique avant la fin de juillet 2020, ainsi qu’un code final à définir peu après. C’est ce projet de code qui vient d’être mis à la disposition du public.

Réactions de Google et Facebook

Suite à la publication du projet de code, Google s’est dit « profondément déçu et préoccupé ». « Le Code réduit la valeur déjà importante que Google offre aux éditeurs d’actualités à tous les niveaux - y compris l’envoi gratuit de milliards de clics aux éditeurs d’actualités australiens chaque année pour une valeur de 218 millions de dollars », a déclaré Mel Silva, directeur général de Google Australie et Nouvelle-Zélande. « Cela envoie un message inquiétant aux entreprises et aux investisseurs selon lequel le gouvernement australien interviendra au lieu de laisser le marché fonctionner, et sape l’ambition de l’Australie de devenir une économie numérique de premier plan d’ici 2030. Il met en place une dissuasion perverse d’innover dans le secteur des médias », a-t-elle ajouté. De son côté, William Easton, directeur général de Facebook pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, a déclaré que la société « examinait actuellement la proposition du gouvernement pour comprendre l’impact qu’elle aura sur l’industrie, nos services et notre investissement dans l’écosystème de l’information en Australie ».

Va-t-on assister à la même scène qui s’est produite en Europe ?

Il convient de rappeler que cette initiative n’est pas la première du genre. D’autres pays ont déjà essayé de faire payer Google pour la diffusion des contenus d’actualités, mais cela a échoué. Les éditeurs en Allemagne, en France et en Espagne ont fait pression pour adopter des lois nationales sur le droit d’auteur qui obligent Google à payer des frais de licence lorsqu’il publie des extraits de leurs articles de presse. Mais en 2019, Google a cessé d’afficher des extraits d’actualités d’éditeurs européens sur les résultats de recherche de ses utilisateurs français. Constatant une baisse du trafic vers son site, Axel Springer, le plus grand éditeur d’informations d’Allemagne, a autorisé le moteur de recherche à diffuser des extraits de ses articles.

Mais cette situation a un peu évolué, car le mois dernier, Google a déclaré qu’il allait payer directement certains éditeurs pour un contenu de haute qualité qui sera publié sur son nouveau service qu’il compte lancer sur ses plateformes News et Discover un peu plus tard cette année.

Source : La Commission australienne de la concurrence et des consommateurs, Projet de code obligatoire à adopter, Twitter

Et vous ?

Pensez-vous que ce Google et Facebook et les autres grandes plateformes numériques devraient payer pour la rediffusion des contenus des éditeurs de presse ?

Selon vous, quelle serait la meilleure formule pour régler ce problème ?

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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 15/04/2024 à 8:10
Pour faire écho à l'actualité récente, cette nouvelle me fait penser aux manifestations d'agriculteurs qui ne demandent non pas à ce qu'on revoit les traités de libre échange, mais le droit de polluer autant que les autres.

Là c'est pareil, la presse californienne demande sa part du gâteau sans questionner une seule seconde l'hégémonie des GAFAM.
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Avatar de walfrat
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 15/04/2024 à 13:59
Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
Pour faire écho à l'actualité récente, cette nouvelle me fait penser aux manifestations d'agriculteurs qui ne demandent non pas à ce qu'on revoit les traités de libre échange, mais le droit de polluer autant que les autres.

Là c'est pareil, la presse californienne demande sa part du gâteau sans questionner une seule seconde l'hégémonie des GAFAM.
Ils demandant plutôt à ce que ce soit plus équilibré : soit je peux polluer autant qu'eux, soit ils prennent genre une taxe dans la tronche pour rééquilibrer la concurrence.
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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 15/04/2024 à 9:01
En même temps google doit très mal le prendre, la Californie c'est un peu chez eux, le paradis du monde mondialisé, technoféodal comme on l'a vu dans l'article sur Varoufakis la semaine dernière.

Ca me rappelle la chanson des red hot chili peppers des débuts 2000 :
Psychic spies from China try to steal your mind's elation
And little girls from Sweden dream of silver screen quotation
And if you want these kind of dreams it's Californication

It's the edge of the world and all of Western civilization
The sun may rise in the East, at least it settled in a final location
It's understood that Hollywood sells Californication
Pay your surgeon very well to break the spell of aging

Celebrity skin, is this your chin, or is that war you're waging?
First born unicorn
Hardcore soft porn

Dream of Californication
Ils décident de ce qui se vend ou non, ils ne payent personne, les journaux devraient même leur dire merci que google leur donne de la visibilité et qu'ils ne les excluent pas de leur plateforme :
Amazon, Facebook, etc. sont en dehors du marché. Quand vous y entrez, vous laissez le capitalisme derrière vous. Au sein de ces plateformes, un seul algorithme (appartenant à une ou à très peu de personnes) décide ce qui est à vendre, qui voit quelle marchandise, et la quantité de rente gardée par le propriétaire de la plateforme par rapport aux profits faits par les capitalistes vassaux qui ont le droit d’y opérer. Bref, de plus en plus, l’activité économique se déplace des marchés vers des fiefs numériques.

Pour résumer, le capital se renforce, mais le capitalisme agonise. Un nouveau système prend sa place dans lequel une nouvelle classe dirigeante possède et gère à la fois l’argent de l’État qui la lubrifie (plutôt que les profits), et les nouveaux domaines non marchands, où une minorité minuscule fait travailler pour son propre bénéfice la vaste majorité. Les profits capitalistes (au sens des profits d’entrepreneur compris par Adam Smith et par Marx) disparaissent, alors que de nouvelles formes de rente s’accumulent dans les comptes des techno-seigneurs contrôlant et l’État et les fiefs numériques, dans lesquels du travail non payé ou précaire est effectué par les masses, qui commencent à ressembler aux techno-paysans.
Et ils appellent ça le libre marché

Dream of californicatioooon
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 15/04/2024 à 15:31
Citation Envoyé par walfrat Voir le message
Ils demandant plutôt à ce que ce soit plus équilibré : soit je peux polluer autant qu'eux, soit ils prennent genre une taxe dans la tronche pour rééquilibrer la concurrence.
Heu ! En fait, non. Une petite explication en dessin. Ne pas oublier que les agriculteurs sont manipulés par la FNSEA qui est pour Macron.
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Avatar de JP CASSOU
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 11/06/2024 à 14:09
C'est aux organes de presse de payer pour leur référencement, pas l'inverse.

Pour la bonne et simple raison que la majorité des liens vers les articles aboutit à un paywall
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Avatar de weed
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 11/06/2024 à 21:24
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Heu ! En fait, non. Une petite explication en dessin. Ne pas oublier que les agriculteurs sont manipulés par la FNSEA qui est pour Macron.
Les conséquences ne sont-elles pas les mêmes pour l'agriculteur français ?
L'agriculteur français ne souhaitent pas une concurrence déloyale comme par exemple ou en Espagne, en Ukraine ou l'utilisation des produits phythosanitaires sont openbar permettant de réduire dratiquement le cout de production.

L'agriculteur français souhaite
- soit option 1 : de pouvoir utiliser des porduits phytho comme les Espagnols, les Ukrainiens pour baisser ses couts de déserbages, protéger de maladie avec des fongicides, ...
- soit option 2 : qu'il y a ait un véritable contrôle des produits sur toute l'Europe, que l'on importe uniquement les protuis sains dépourvus de produits interdits et qu'ainsi personne n'en utilisent

Bien entendu, l'option 2 serait la meilleur option.

Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Pour la bonne et simple raison que la majorité des liens vers les articles aboutit à un paywall
La news ne parlent t-elle pas du contenu des journaux préchargés dans Google alors que Google n'a produit.
Les gens non abonnés ne vont plus alors sur le site de l'éditeur.
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Avatar de Minato Sensei
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 07/10/2024 à 12:18
Pourquoi ne suis-je pas surpris ?
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 07/10/2024 à 13:30
J’ai l’impression que l’indexation profite autant à Google (dont dont les recherches sont plus pertinentes) qu’à la presse (où Google envoie des visiteurs). Difficile dans ces conditions de définir une juste rémunération.

D’ailleurs, les journaux qui souhaitent ne pas être indexé peuvent créer un fichier robots.txt avec un Disallow: / (Le Monde utilise cette directive pour certains user-agent, mais pas tous… et au contraire facilite l’indexation avec un fichier Sitemap)

PS : dans le rapport que m’envoie Google sur un de mes sites, j’ai :

Indexée malgré le blocage par le fichier robots.txt

Curieux non ? Effectivement, robots limite le crawling, mais une page peut être indexée par un autre biais.
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Avatar de JP CASSOU
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 15/04/2024 à 11:16
C'est aux organes de presse de payer pour figurer dans les résultats de recherche, pas l'inverse

Les premières pages de recherche de Google sur un sujet donné sont des liens vers des sites commerciaux puis de presse. La plupart de ces liens aboutit sur un paywall non signalé.

La presse appartient à des milliardaires.
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