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Google limite la création de nouveaux comptes en Russie, suite aux pressions de Moscou pour le non-retrait des contenus considérés illégaux et le blocage des chaînes YouTube des médias russes

Le , par Jade Emy

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Google est sous pression en Russie depuis plusieurs années, notamment pour ne pas avoir retiré des contenus que Moscou considère comme illégaux et pour avoir bloqué les chaînes YouTube de médias et de personnalités russes depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Des sources ont confirmé que Google a limité la création de nouveaux comptes en Russie après que les autorités russes ont saisi plus de 100 millions de dollars de Google.

En 2022, un tribunal de Moscou a infligé une amende de 369 millions d'euros à Google pour avoir omis de restreindre l'accès aux informations considérées comme interdites dans le pays. Selon une annonce de Roskomnadzor, le gendarme de l'Internet en Russie, Google et sa filiale YouTube n'ont pas réussi à supprimer différents documents, comme les informations sur l'"opération militaire spéciale" en Ukraine, même après plusieurs demandes du contrôleur informatique russe.

En août dernier, les autorités russes ont saisi plus de 100 millions de dollars à Google pour financer la propagande soutenant la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine. Des documents déposés aux États-Unis révèlent que des huissiers ont saisi les fonds sur les comptes bancaires russes du géant de la technologie en 2022, entraînant la faillite de son unité dans le pays.

Google a alors engagé des poursuites contre 3 diffuseurs russes devant des tribunaux américains et anglais. Les tribunaux russes ont déclaré que Google devait verser aux trois chaînes de télévision des sommes considérables en compensation de leur retrait de YouTube et de la suppression de leurs comptes Google.

Récemment, Google a limité la création de nouveaux comptes en Russie, suite aux pressions exercées par la Russie pour ne pas retirer les contenus que Moscou considère comme illégaux et pour bloquer les chaînes YouTube des médias russes. Google cherche à obtenir une décision empêchant les radiodiffuseurs de poursuivre ses actifs dans des juridictions étrangères telles que l'Afrique du Sud, la Turquie et la Serbie.


"Le ministère confirme que Google a restreint la création de nouveaux comptes", a déclaré le ministère du numérique. "Les opérateurs de télécommunications ont également enregistré une réduction significative du nombre de SMS envoyés par la société aux utilisateurs russes." Le ministère a déclaré qu'il n'y avait aucune certitude que les confirmations par SMS pour l'authentification à deux facteurs continueraient à fonctionner. "Le ministère recommande aux utilisateurs des services Google de créer des copies de sauvegarde de leurs données et d'utiliser d'autres méthodes d'authentification à deux facteurs ou des plateformes nationales."

En août, Google a annoncé qu'il désactivait les comptes AdSense en Russie. L'entreprise américaine a cessé de diffuser des publicités aux utilisateurs russes en mars 2022 et a interrompu la monétisation des contenus qui exploitaient, rejetaient ou approuvaient la guerre menée par la Russie en Ukraine. Elle a bloqué plus de 1 000 chaînes YouTube, y compris des informations parrainées par l'État, et plus de 5,5 millions de vidéos.

Ces derniers mois, des ralentissements ont été enregistrés sur la plateforme d'hébergement vidéo YouTube de Google en Russie. Les législateurs russes imputent ce ralentissement à l'incapacité de Google à moderniser son équipement, ce que l'entreprise et les experts en technologie contestent.

Source : Ministère du numérique en Russie

Et vous ?

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Voir aussi :

Un tribunal russe a infligé une amende de 50,84 millions de dollars à Google, la société d'Alphabet, pour ne pas avoir supprimé des informations soi-disant "fausses" sur le conflit en Ukraine

Amazon, Microsoft et Google empêchent désormais aux entreprises russes d'utiliser leurs services d'informatique en nuage, deux ans après le début de l'invasion militaire de l'Ukraine par la Russie

Apple fait du zèle pour Poutine et impose la censure russe en supprimant 60 applications VPN de son App Store russe, soit bien plus que les 25 VPN demandés par les autorités russes

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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 01/10/2024 à 9:30
L'interdiction de Discord en Russie est un autre exemple majeur de la volonté du pays de se couper de l'Occident dans le cadre de la guerre en cours.
C'est quelque part compréhensible. Il le font à la Russe mais ils n'ont surement pas envie de se faire avoir comme les Européens, qui ont accueilli les GAFAM en leur donnant des opportunités de défiscalisation en Irlande mais en étant soumis au droit américain quand il s'agit de trucs sensibles.

Le coup que vient de leur faire Macron avec le PDG de Telegram a du finir de les convaincre qu'avec les Américains et les Européens il n'y a jamais de coopération possible (Gerard Shröder, reviens !!!), que du sens unique.

Les Russes n'accepteront jamais, contrairement aux européens, que les américains puissent imposer chez eux des éléments d'extranéité juridique. Sans parler des transferts de données personnelles. Il n'y a que les Français qui se prennent pour des génies quand ils laissent à Amazon leurs données médicales via Doctolib.

L'interdiction des entreprises qui vous font signer des CGV comportant des éléments d'extranéité paraît alors logique, surtout que c'est la guerre et qu'il doit y avoir, comme chez nous, une forte pression sur le contrôle des sources d'informations.

Lisez ce rapport du Sénat de 2019. Nos joyeux drilles savent depuis un moment ce que veulent les GAFAM :
Les chiffres d'affaires des Gafam sont comparables aux ressources fiscales françaises. Ainsi, les revenus d'Amazon en 2017
qui valaient au produit de la taxe sur la valeur ajoutée en France - qui est la première recette fiscale de l'État. Ceux d'Apple s'approchaient du tiers de la totalité des recettes fiscales de l'État français.

L'ampleur systémique des Gafam leur permet d'optimiser leur positionnement sur les marchés mondiaux. Quel que soit le secteur, leur objectif semble être le contrôle des marchés , depuis la vente de livres à la location de logements de tourisme, en passant par le service de transport avec chauffeur aujourd'hui, sans chauffeur demain avec les véhicules autonomes.

Dans une logique « solutionniste » d'inspiration libertarienne récusant les tutelles étatiques, les grands acteurs du numérique proposent d'assumer à la place des États un certain nombre de prérogatives qui relevaient de leur souveraineté classique comme, par exemple :

- battre monnaie , avec le libra de Facebook ;

- établir une cartographie et donc, in fine , un cadastre, avec Google Maps ;

- attribuer puis vérifier les identités - comme, par exemple, avec le service Facebook Connect et le développement de solutions de reconnaissance faciale ;

- concourir à la sécurité intérieure - avec le Facebook Safety Check ;

- concourir à l'exercice de la justice , à travers le projet de « cour suprême » de Facebook.

La secrétaire générale de la défense et de la sécurité nationale a également souligné la remise en cause du monopole de la violence légitime : « Face à une menace cyber qui ne cesse de croître, certains acteurs, essentiellement étatsuniens, remettent en cause le monopole des États dans l'usage de la violence légitime. Se fondant sur une interprétation discutable du droit à la légitime défense dans l'espace cyber, qui n'est pas la nôtre, ils font la promotion d'une doctrine offensive de réponse aux attaques, autorisant une riposte par les acteurs privés eux-mêmes (« hack back ») qui va au-delà de la simple protection de leurs propres systèmes d'information, autorisant par exemple des intrusions dans les systèmes adverses pour les détruire . »

Annie Blandin a même estimé devant votre commission que ces entreprises développent une nouvelle composante de la souveraineté, « qui consiste à produire ou à utiliser des données, et à maîtriser l'accès à l'information ».
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