
Donald Trump s'est engagé à punir les entreprises américaines qui externalisent les emplois. Mais un nouveau rapport révèle que Trump Media, la société mère du réseau social Truth Social de Donald Trump, a embauché des sous-traitants au Mexique pour travailler sur la plateforme. Un représentant de Trump Media a admis que l'entreprise n'employait que deux travailleurs, mais les auteurs du rapport affirment qu'il y en avait plus. Cette révélation fait passer Donald Trump pour un hypocrite et constitue une violation de sa philosophie « America First ». Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche devrait un impact important sur l'industrie technologique américain.
Trump Media externalise des emplois malgré les promesses de Donald Trump
Donald Trump a mené une politique isolationniste pendant sa première présidence. Une ligne de conduite qui a impacté de nombreux secteurs, notamment ceux des semiconducteurs, et les chaînes d'approvisionnement de nombreux composants électroniques. Sa deuxième présidence devrait s'inscrire dans cette continuité. Entre autres, le président républicain Donald Trump s'est publiquement élevé contre l'externalisation des jobs lors de sa campagne électorale.
Il a menacé d'imposer de lourds droits de douane aux entreprises qui envoient des emplois au sud de la frontière (des États-Unis). Toutefois, malgré ses menaces et cet acharnement, il s'avère que Trump Media a externalisé plusieurs emplois au sud de la frontière. Un récent rapport de ProPublica révèle que Trump Media a eu recours à des travailleurs mexicains, ce qu'un porte-parole de l'entreprise a confirmé, mais a tout de même tenté de minimiser le nombre d'emplois.
Le porte-parole de Trump Media a déclaré que l'entreprise n'utilisait que deux travailleurs individuels au Mexique et a dénoncé ce qu'il considère comme du sensationnalisme. « Présenter le fait que [Trump Media] travaille avec précisément deux entrepreneurs spécialisés au Mexique comme une sorte de scandale sensationnel n'est que la dernière d'une longue série de théories du complot diffamatoires inventées par les fabricants en série de ProPublica », a-t-il déclaré.
Il n'a pas répondu aux autres questions sur les sous-traitants mexicains de l'entreprise, notamment sur le montant de leur rémunération, sur le nombre de sous-traitants utilisés au fil du temps et sur la compatibilité de leur embauche avec les promesses de Donald Trump de punir les entreprises qui délocalisent des emplois en dehors des États-Unis. Sur sa page d'accueil, Truth Social se présente avec le slogan suivant : « Proudly made in the United States of America. 🇺🇸 ».
Entre-temps, Donald Trump a menacé le géant des machines agricoles John Deere d'imposer des droits de douane s'il mettait en œuvre son projet de délocaliser une partie de sa production au Mexique. « Si vous faites cela, nous imposons des droits de douane de 200 % sur tout ce que vous voulez vendre aux États-Unis », a-t-il déclaré. Il a également proféré une menace similaire à l'encontre des constructeurs automobiles qui fabriquent des voitures au Mexique.
Une externalisation devenue une source de conflits internes chez Trump Media
Pour une entreprise de cette importance, « Trump Media disposerait d'un personnel permanent très réduit », employant seulement quelques dizaines de personnes à la fin de l'année dernière, dont une partie seulement travaille sur la technologie Truth Social. L'embauche par Trump Media de codeurs mexicains aurait déclenché des frustrations au sein du personnel, car le personnel estimait qu'ils n'avaient pas l'expertise technique nécessaire pour accomplir le travail.
Une source au fait des méthodes de Trump Media a déclaré que les travailleurs ont été embauchés par l'intermédiaire d'une autre entité pour coder et effectuer d'autres tâches techniques. « Le recours à une main-d'œuvre étrangère a suscité l'indignation du personnel de l'entreprise, qui a accusé ses dirigeants de trahir leurs idéaux America First », a-t-elle indiqué. Le recours à la main-d'œuvre mexicaine aurait entraîné une vague de contestation dans l'entreprise.
L'un des membres du conseil d'administration de Trump Media, Eric Swider, a défendu le recours à la main-d'œuvre étrangère dans une déclaration de son avocat à ProPublica. Selon Eric Swider, il s'agit d'une pratique courant dans l'industrie, ce qui constitue normalement le problème contre lequel Donald Trump veut lutter.

La lettre du personnel affirme également que « Trump Media embauche l'Amérique en dernier », Devin Nunes imposant une directive visant à n'embaucher que des sous-traitants étrangers au détriment de talents américains qui sont profondément attachés à la mission mise en avant par Trump Media.
« Cette approche est non seulement en contradiction avec les principes de l'America First que nous défendons, mais elle soulève également des inquiétudes quant à la qualité, au dévouement et à l'alignement de notre main-d'œuvre sur nos valeurs fondamentales », peut-on lire dans la plainte.
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