Alors que Donald Trump s’apprête à entamer un second mandat présidentiel, un fait intrigant marque l’actualité : plusieurs entreprises technologiques, longtemps perçues comme critiques ou en opposition à son administration, ont décidé de soutenir financièrement son fonds d’investiture. Parmi elles, Meta (anciennement Facebook), Amazon, et même le PDG d’OpenAI, Sam Altman, ont effectué des dons substantiels.
Récemment, c'est Google qui a annoncé un don d'un million de dollars au fonds d'investiture du président élu Donald Trump, devenant ainsi la dernière grande entreprise technologique à tenter de s'attirer les bonnes grâces de l'administration entrante. "Google est heureux de soutenir l'investiture de 2025, avec un livestream sur YouTube et un lien direct sur notre page d'accueil. Nous faisons également un don au comité d'investiture", a déclaré Karan Bhatia, responsable mondial des affaires gouvernementales et de la politique publique de Google.
Lorsqu'un candidat remporte l'élection présidentielle aux États-Unis, il nomme un comité d'investiture chargé d'organiser et de financer les événements d'inauguration tels que les cérémonies d'ouverture, les galas et le défilé. Contrairement à une contribution directe à la campagne d'un candidat, il n'y a pas de limite au montant qu'un particulier - ou une entreprise ou un groupe syndical - peut donner à un comité d'investiture.
Google a déjà fait des dons à des cérémonies d'investiture par le passé, et la retransmission en direct sur YouTube ainsi que le lien vers l'investiture sur la page d'accueil de Google s'inscrivent dans la lignée des inaugurations précédentes, a déclaré un porte-parole.
Au fil des ans, Donald Trump a entretenu des relations difficiles avec les grandes entreprises technologiques et n'a pas hésité à critiquer le secteur à la suite de l'élection. Il a indiqué à la fin de l'année 2024 qu'il n'excluait pas de faire appliquer la législation antitrust, qui est un point particulièrement sensible pour Google.
En août, un juge de district américain a statué que l'entreprise détenait illégalement un monopole sur les recherches et la publicité textuelle. Les plaidoiries dans une deuxième affaire antitrust concernant les activités publicitaires de Google se sont terminées en novembre, mais le verdict n'a pas encore été annoncé.
"Les Big Tech se sont déchaînées pendant des années, étouffant la concurrence dans notre secteur le plus innovant et, comme nous le savons tous, utilisant son pouvoir de marché pour réprimer les droits de tant d'Américains, ainsi que ceux de Little Tech", a écrit Donald Trump dans un message publié le 4 décembre sur Truth Social.
Sergey Brin, ancien président d'Alphabet, et Sundar Pichai, PDG de Google, ont rencontré Donald Trump après l'élection, et SUndar Pichai a publiquement félicité le président élu pour sa "victoire décisive" dans un message publié sur X. Google a fait son don le 6 janvier 2024. Le PDG d'OpenAI, Sam Altman, et Meta ont tous deux annoncé des dons d'un million de dollars au fonds d'investiture à la fin de l'année 2024 dernière, tandis qu'Amazon et Tim Cook, PDG d'Apple, auraient également contribué au fonds.
Mais cette situation soulève des questions sur la dynamique entre le secteur technologique et le pouvoir politique, ainsi que sur les motivations derrière ces contributions. Pour les grandes enseignes technologiques, la victoire de Donald Trump rime avec un potentiel assouplissement des réglementations face à la montée des menaces antitrust.
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