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Marco Rubio a annoncé que le département d'État ferme son bureau chargé de lutter contre la désinformation russe et chinoise,
Une mesure qui relance le débat sur la censure et le contrôle du discours en ligne

Le , par Mathis Lucas

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Le département d'État américain disposait d'un bureau chargé de lutter contre la désinformation en provenance de l'étranger. Au fils des ans, ce bureau a permis de neutraliser des campagnes de désinformation pilotées par des pays tels que la Chine, la Russie et l'Iran. Cependant, les républicains dénoncent depuis longtemps ce service pour des raisons de censure. Ils l'accusent notamment de faire taire les voix conservatrices et de gaspiller l'argent des contribuables américains. Le secrétaire d'État Marco Rubio a maintenant annoncé la fermeture du bureau en raison de préoccupations relatives à la liberté d'expression et aux droits des citoyens américains.

Le département d'État américain a initialement créé ce service dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement fédéral pour lutter contre les messages liés au terrorisme en ligne. Il s'est d'abord appelé Center for Strategic Counterterrorism Communications. En 2016, il s'est recentré sur la lutte contre les mensonges et la propagande de gouvernements étrangers comme la Chine et la Russie, et a donc été rebaptisé Global Engagement Center (GEC).

En décembre 2024, le GEC a été réorganisé pour devenir le centre de lutte contre la manipulation et l'interférence de l'information étrangère (R/FIMI) du département d'État. Toutefois, l'équipe a finalement été dissoute par la nouvelle administration Trump. Dans un message publié sur X (ex-Twitter), le secrétaire d'État Marco Rubio a déclaré que « le centre avait outrepassé sa mission et s'employait à la censure et réduisait au silence les Américains ».

« J'annonce la fermeture du centre de lutte contre la manipulation et l'interférence de l'information étrangère du département d'État, anciennement le Global Engagement Center (GEC), qui a coûté aux contribuables plus de 50 millions de dollars par an et qui a activement réduit au silence et censuré les voix des Américains qu'il était censé servir », a-t-il déclaré. Selon lui, le centre a été fermé pour préserver la liberté d'expression des Américains.



Marco Rubio a déclaré : « la liberté de parole et d'expression est la pierre angulaire de ce que signifie être un citoyen américain. Pendant des siècles, les États-Unis ont été une lueur d'espoir pour des millions de personnes dans le monde entier. Cependant, au cours de la dernière décennie, des personnes ont été calomniées, licenciées, inculpées et même emprisonnées pour avoir simplement exprimé leurs opinions. Cela prend fin aujourd'hui ».

La fermeture du GEC ne devrait toutefois pas être une surprise. Le département d'État avait déjà informé le Congrès de son intention de fermer le GEC, qui avait cessé de fonctionner depuis le mois de décembre 2024 après que les législateurs eurent voté contre son financement pour l'année fiscale en cours.

Les républicains dénoncent depuis plusieurs années les pratiques du GEC

La fermeture du GEC fait suite à des années de critiques républicaines à l'encontre du centre. Début 2023, le milliardaire Elon Musk, aujourd'hui conseiller du président américain Donald Trump et directeur du Department of Government Efficiency (DOGE), a qualifié le GEC de « pire délinquant en matière de censure gouvernementale américaine et de manipulation des médias ». Les responsables du GEC et ses défenseurs ont rejeté ces affirmations.

L'envoyé spécial James Rubin, qui a dirigé le centre jusqu'à sa fermeture, a déclaré que sa mission était exclusivement axée sur les campagnes de désinformation étrangères. Le centre a mené des projets en Amérique latine, en Afrique et en Moldavie pendant son mandat. Mais ces actions restent controversées.



L'un des projets du GEC portait notamment sur une vaste campagne de désinformation russe en Afrique, appelée « Initiative africaine », qui selon les responsables du bureau, visait à saper la confiance dans un programme de santé financé par les États-Unis dans la région. La Russie aurait recruté des journalistes, des blogueurs et des personnalités pour diffuser des théories du complot sur les médias sociaux, les sites Web et les canaux Telegram.

« Plusieurs milliers de personnes, si ce n'est plus, auraient pu croire (à la désinformation) et ne pas recevoir des soins médicaux vitaux si la campagne n'avait pas été remarquée plus tôt », a déclaré James Rubin à Politico en octobre 2024. En juin 2024, le GEC a contribué au lancement du Groupe de communication sur l'Ukraine, une initiative multinationale basée à Varsovie, qui visait à contrer la désinformation russe sur la guerre en Ukraine.

Selon la National Endowment for Democracy, la Russie dépense environ 1,5 milliard de dollars par an pour des campagnes d'influence à l'étranger. Rien qu'en Europe, Moscou serait à l'origine de 80 % de ces opérations, selon des statistiques fournies par le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavský.

« Lors de l'élection présidentielle américaine de 2024, le Kremlin s'est appuyé sur des Américains peu méfiants et des sociétés de relations publiques russes pour diffuser de la désinformation », ont déclaré des responsables des services de renseignement américains à l'Associated Press en juillet 2024. Des démocrates et d'autres républicains ont soutenu le GEC, qui dispose d'un budget de 61 millions de dollars et d'un personnel de plus de 120 personnes.

Le GEC accusé d'avoir censuré les médias lors de la pandémie de Covid

Les républicains ont commencé à s'en prendre au GEC après que le journaliste Matt Taibbi a révélé que l'administration Biden l'avait utilisé pour faire pression sur les plateformes américaines de médias sociaux au début de la pandémie de Covid-19 afin qu'elles censurent diverses personnes et organisations de presse, soi-disant pour contrer la « désinformation », comme les théories selon lesquelles le virus serait échappé d'un laboratoire en Chine.

« Nous avons appris que Twitter, Facebook, Google et d'autres entreprises avaient mis au point un système officiel pour accepter les demandes de modération émanant de tous les secteurs du gouvernement : le FBI, le DHS, le HHS, le DOD, le Global Engagement Center, et même la CIA », a déclaré le journaliste Matt Taibbi lors d'une audition devant le Congrès en mars 2023, peu de temps après la publication de la fuite « Twitter Files » sur le GEC.

Un rapport a ensuite révélé qu'en 2021 et 2022, le GEC avait accordé une subvention de 100 000 dollars au Global Disinformation Index (GDI), un organisme à but non lucratif de surveillance des médias basée à Londres, qui allait ensuite considérer dix médias locaux comme des pourvoyeurs de « désinformation ».

La fermeture du GEC a suscité des réactions mitigées. Si les principaux républicains ont bien accueilli cette initiative, ce n'est pas le cas d'autres politiques. Les partisans du centre, dont les sénateurs Chris Murphy (D-Conn.) et John Cornyn (R-Texas), se sont montrés très critiques à l'égard de cette initiative. Chris Murphy et John Cornyn ont affirmé que le GEC jouait un rôle essentiel dans la lutte contre la désinformation russe et chinoise.

Un fonctionnaire du département d'État a déclaré que « le Kremlin et le Parti communiste chinois se réjouissent de cette nouvelle ». « Nos adversaires diffusent de la désinformation destinée à tromper et à diviser les communautés et les nations et à s'attaquer aux fondements des sociétés démocratiques. Une nouvelle fissure a été créée dans notre sécurité nationale, ce qui rend l'Amérique encore plus vuln...
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