
Et renforcent les craintes de voir un Internet global où la surveillance de masse est une norme à la chinoise
De récents documents publiés par International Corruption Watch révèlent le degré de mainmise d’Israël sur la modération du réseau social Facebook devenu Meta. En fait, Meta n’est pas le seul géant technologique à être concerné. En effet, certains rapports font état de censure de courriels d’employés de Microsoft contenant les mots génocide, Palestine et Gaza. Un dénominateur commun émerge : l’hypothèse de l’infiltration d’agents du gouvernement israélien aux fins d’altération des processus de modération sous le motif de la lutte contre le terrorisme. Le tableau ravive les craintes de voir un Internet global où la surveillance de masse s’imposera comme une norme à la chinoise.
Les demandes de retrait de contenus sur Meta constituent un point d’entrée légal pour lequel les gouvernements peuvent exercer une censure. C’est en s’appuyant sur ce levier, et en brandissant le motif de lutte contre le terrorisme, qu’Israël a pu cibler plus de 90 000 publications sur la plateforme.
Les 12 principaux pays d'origine des utilisateurs ciblés sont l'Égypte (21,1 %), la Jordanie (16,6 %), la Palestine (15,6 %), l'Algérie (8,2 %), le Yémen (7,5 %), la Tunisie (3,3 %), le Maroc (2,9 %), l'Arabie saoudite (2,7 %), le Liban (2,6 %), l'Irak (2,6 %), la Syrie (2 %) et la Turquie (1,5 %). Israël a pu obtenir le retrait de près de 94 % desdits contenus.
“The data show that Meta has complied with 94% of takedown requests issued by Israel since October 7, 2023.”
— Zachary Foster (@_ZachFoster) April 12, 2025
The world’s most genocidal country controls content moderation at the world’s most important social media company. Insanity.https://t.co/RsvyVSdKjN pic.twitter.com/yy8Pzy8HNH
La porte dérobée tant désirée par les gouvernements aux fins d’avoir un accès aux données sur des services comme Meta ou autres Instagram est humaine
Dans le cas de Meta elle porte un nom : Jordana Cutler – un présumé agent du Mossad. Adam Mosseri, le PDG d'Instagram, est un citoyen israélien. Le gouvernement israélien s’appuie en sus sur des informateurs au sein des organisations d’intégrité desdites plateformes et dont le rôle est de conseiller l’unité cybernétique israélienne sur la manière d’abuser les systèmes de modération automatisés.
Here is Israeli pedo Tom Alexandrovich before he got caught explaining how he has taken down 90% of anti-Israel posts on META thanks to his censorship efforts.
— Truth_teller 🇷🇺 (@Truthtellerftm) August 22, 2025
He achieved 90% censorship on 40,000 requests! META is also controlled by Mossad agent Jordana Cutler! pic.twitter.com/xqShO76JPw
Cette porte dérobée est en passe de devenir logicielle au travers de l’implémentation de projets comme ChatControl en gestation en Union européenne
Le projet de loi ChatControl vient avec une promesse qui est de mettre fin à la pédopornographie en ligne et avec un prix fort à payer : Chaque citoyen de l’UE est considéré comme potentiel prédateur. En effet, la Commission de l’UE propose d'obliger les fournisseurs de services de courrier électronique, de chat et de messagerie à rechercher automatiquement des contenus suspects dans tous les chats, messages et courriels privés, de manière générale et sans distinction.
Les implications de l’entrée en vigueur du projet de loi ChatControl 2.0 :
- Toutes vos discussions par messageries instantanées ou par courriel seront automatiquement scannées pour trouver des contenus douteux. Rien ne pourra être confidentiel ou secret. Il n’y aura pas besoin d’une décision d’un tribunal pour scanner vos messages : ce sera fait systématiquement et automatiquement.
- Si un algorithme classe le contenu de votre message comme douteux, vos photos privées ou intimes pourront être visionnées par le personnel et les sous-traitants d’entreprises internationales ou directement par les services de polices. Toutes vos photos de nudes peuvent être visionnées par des gens que vous ne connaissez pas et possiblement être mises entre de mauvaises mains.
- Les flirts et les sextos peuvent être lus par le personnel et les sous-traitants d’entreprises internationales et par les autorités policières, car les filtres de reconnaissance de texte recherchant de la « corruption de mineurs » signalent souvent à tort les conversations intimes.
- Vous pouvez être faussement dénoncé et faire l’objet d’une enquête pour diffusion présumée de matériel pédopornographique. Les algorithmes d’analyse de messageries sont connus pour signaler des photos de vacances tout à fait légales d’enfants sur une plage, par exemple. Selon les autorités de la police fédérale suisse, 80 % des signalements générés par des machines s’avèrent sans fondement. De même, en Irlande, seuls 20 % des signalements NCMEC reçus en 2020 ont été confirmés comme étant réellement des « documents relatifs à la maltraitance d’enfants ». En Allemagne, près de 40 % des procédures d’enquête criminelle ouvertes pour pédopornographie visent des mineurs.
- Durant votre prochain voyage à l’étranger, attendez-vous à avoir des problèmes. Des signalements automatiques sur vos communications peuvent avoir été transférés à d’autres pays, comme les Etats-Unis d’Amérique où la protection des données personnelles n’existe pas.
- Les services de renseignement et les hackers pourront espionner vos communications privées. Si le chiffrement des applications de communication est supprimé pour permettre l’analyse de vos messages, la porte sera alors ouverte à quiconque en aura les moyens techniques de lire vos échanges.
- Ce n’est que le début. Une fois la technologie d’analyse de messagerie établie, il devient très facile de l’utiliser à d’autres fins. Et qui garantit que ces machines à incriminer ne seront pas utilisées à l’avenir sur nos smartphones et nos ordinateurs portables ?
- Vous ne pourrez plus créer d’email ou de comptes anonymes sans présenter une pièce d’identité ou une photo de votre visage, vous rendant identifiable et vulnérables à des fuites de données. Cela limite par exemple les conversations sensibles liées à la sexualité, la communication de contenu anonyme (ex : lanceurs d’alertes), ainsi que les activités politiques.
- Si vous avez moins de 18 ans, vous ne pourrez plus installer les applications suivantes via les magasins d’applications (raison donnée : risque de corruption de mineurs) : des applications de messagerie comme Whatsapp, Snapchat, Telegram ou Twitter, des applications de réseaux sociaux comme Instagram, TikTok ou Facebook, des jeux comme FIFA, Minecraft, GTA, Call of Duty, Roblox, des applications de rencontre, des applications de visioconférence comme Zoom, Skype, Facetime.
- Même si vous n’utilisez pas de magasins d’applications, l’opérateur du service vérifiera votre âge. Si vous avez moins de 16 ans, vous ne pourrez plus utiliser Whatsapp du fait des règles de vérification d’âge ; idem pour les fonctions en ligne du jeu FIFA 23. Si vous avez moins de 13 ans, vous ne pourrez plus utiliser TikTok, Snapchat ou Instagram.
ChatControl fait partie d’une série de projets à controverse sous le motif de protéger les enfants contre les abus sexuels en ligne. En effet, l’UE travaille en parallèle sur ProtectEU qui est une redite de ChatControl. Les responsables européens ont en sus évoqué leur souhait de voir la vérification d’identité en ligne au moyen d’une carte d’identité dédiée.
Cela permettrait d’étendre la mainmise des gouvernements sur les services en ligne
Les autorités indiennes pourraient ainsi mettre la main sur la formule leur permettant d’avoir à disposition et de supprimer des messages ou des comptes sur les plateformes en ligne avec plus d’aisance. En gros, l’on s’alignerait de plus en plus à l’échelle globale au modèle de surveillance sur Internet pratiqué par la Chine et en vertu duquel elle impose à des entreprises comme Google de lui fournir une version censurée de son moteur de recherche.
Source : ICW
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