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« Les réseaux sociaux tels que nous les connaissons vivent leurs derniers jours. Ils promettaient de créer des liens, mais ils ont fini par épuiser leurs utilisateurs »,
Affirme un expert

Le , par Mathis Lucas

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« Les réseaux sociaux tels que nous les connaissons vivent leurs derniers jours. Ils promettaient de créer des liens, mais ils ont fini par épuiser leurs utilisateurs »
affirme un expert

Les réseaux sociaux sont devenus beaucoup moins agréables ou utiles qu’ils ne l’étaient auparavant. La qualité globale - en matière d’expérience utilisateur, de contenus, d’ambiance et d’impact - s’est détériorée. Et l'IA alimente désormais une crise de confiance dans les interactions en ligne. Ce qui reste du contenu humain authentique est de plus en plus mis de côté par la priorisation algorithmique, recevant moins d'interactions que le contenu artificiel et les contenus optimisés par l'IA uniquement pour générer des clics. Les réseaux sociaux promettaient de créer des liens et de rapprocher les gens, mais ils ont fini par épuiser leurs utilisateurs.

Les premiers réseaux sociaux ont rassemblé les gens, grâce à la curiosité, aux liens, à un engagement sincère et à des relations réciproques authentiques. Cette période semble révolue depuis longtemps, remplacée par les influenceurs et les algorithmes, et maintenant par l'IA. Les réseaux sociaux tels que nous les connaissons vivent leurs derniers jours. C'est du moins le constat que fait le professeur James O'Sullivan, universitaire et écrivain irlandais.

James O'Sullivan enseigne à l’Université College Cork (UCC), dans le domaine de la littérature et des humanités numériques, et s’intéresse à la manière dont la technologie influence la culture et la création littéraire. Il a également une expérience dans l'édition et la publication indépendante.

Dans un récent article publié dans le magazine Noema, James O'Sullivan décrit comment les réseaux sociaux sont entrés dans une phase de lassitude. Les utilisateurs continuent à scroller, mais souvent sans plaisir réel : le geste est devenu quasi mécanique (ou un réflexe) plutôt qu’échange vivant. Les fils d’actualité saturés d’images, de bots et de contenus générés par l’IA accentuent ce sentiment d’étouffement. Les réseaux s'effondrent sur eux-mêmes.


Selon James O'Sullivan, des dizaines de milliers de publications rédigées par des machines inondent désormais les groupes publics, poussant les arnaques, recherchant les clics, avec des titres racoleurs et des images de style de vie créées à l'aide d'outils d'IA controversés tels que Midjourney ou DALL-E.

Les plateformes, autrefois synonymes de connexion, produisent désormais un bruit constant qui pèse sur la santé mentale. Facebook et les plateformes qui facilitent des milliards d'interactions quotidiennes sont lentement devenus les plus grands référentiels Internet de spam généré par l'IA. Selon l'auteur, l’interaction authentique s’efface peu à peu. Les commentaires ou conversations se raréfient, remplacés par une consommation passive.

L’érosion critique de l’engagement authentique en ligne

Alors que le contenu prolifère, l'engagement s'effrite. Les taux d'interaction moyens sur les principales plateformes sont en forte baisse : les publications Facebook et X (ex-Twitter) enregistrent désormais un taux d'engagement moyen de 0,15 %, tandis qu'Instagram a chuté de 24 % par rapport à l'année précédente. Même TikTok a commencé à plafonner. Les gens ne se connectent plus et ne conversent plus sur les réseaux sociaux comme auparavant.

Ils se contentent de patauger dans une bouillie, c'est-à-dire un contenu de mauvaise qualité, produit à grande échelle, souvent à l'aide de l'IA, afin de susciter l'engagement. Ainsi, même si le temps passé en ligne reste élevé, il ne traduit plus un intérêt profond, mais plutôt un conditionnement à faire défiler les contenus sans fin.

Citation Envoyé par James O'Sullivan


Ce sont les derniers jours des réseaux sociaux, non pas parce que nous manquons de contenu, mais parce que l'économie de l'attention a atteint ses limites. Nous avons épuisé notre capacité à nous intéresser. Les géants des réseaux sociaux ont cessé de croître de manière exponentielle, tandis qu'une proportion importante des 18-34 ans ont même pris délibérément des pauses pour leur santé mentale loin des réseaux sociaux en 2024, selon un sondage de l'American Psychiatric Association. Et certains créateurs abandonnent également. En concurrence avec des artistes synthétiques qui ne dorment jamais, ils trouvent la course à la visibilité non seulement fatigante, mais absurde.

Et la plupart des contenus sont de mauvaise qualité : moins de la moitié des adultes américains considèrent les informations qu'ils voient sur les réseaux sociaux comme « globalement fiables », contre environ deux tiers au milieu des années 2010. Toutefois, les plateformes ont peu d'intérêt à endiguer cette tendance. Les comptes synthétiques sont bon marché, infatigables et lucratifs, car ils ne demandent jamais de salaire et ne se syndiquent pas.

Les systèmes conçus pour faire ressortir l'engagement entre pairs filtrent désormais systématiquement ce type d'activité, car ce qui compte comme engagement a changé. James O'Sullivan rapport que l'engagement repose désormais sur l'attention brute des utilisateurs (temps passé, impressions, vitesse de défilement) et le résultat net est un monde en ligne dans lequel on s'adresse constamment à vous, mais sans jamais vraiment vous parler.

Vers de nouveaux espaces numériques plus engageants

James O'Sullivan soutient que la mort des réseaux sociaux peut conduire à un meilleur Web : des plateformes plus petites et plus lentes, des espaces privés avec de vraies personnes. Les gens veulent revenir à de vraies interactions. « Alors que les réseaux sociaux s'effondrent sur eux-mêmes, l'avenir s'annonce plus calme, plus fragmenté, plus humain, quelque chose qui ne promet plus d'être tout, partout, pour tout le monde », selon James O'Sullivan.


Des microcommunautés intentionnelles et volontaires prennent leur place, comme les collectifs Patreon, les serveurs Discord et les newsletters Substack, où les créateurs privilégient la profondeur à l'échelle, la fidélisation à la viralité. Un écrivain qui compte 10 000 abonnés fidèles peut potentiellement gagner plus et s'épuiser moins qu'un autre qui compte un million d'abonnés passifs sur Instagram. Toutefois, les anciennes pratiques persistent.

Par exemple, Substack regorge de marques personnelles annonçant leurs parcours, les serveurs Discord hébergent des influenceurs déguisés en leaders communautaires et les biographies Patreon promettent un accès exclusif qui n'est souvent que du contenu recyclé. Pourtant, quelque chose a changé. Il ne s'agit pas d'arènes de masse, mais de clubs, des espaces fermés avec des limites, où les internautes se souviennent de qui vous êtes.

Citation Envoyé par James O'Sullivan


Nous avons besoin d'une structure de gouvernance, d'institutions communes qui rendent la décentralisation viable à grande échelle... Un véritable changement se produira lorsque les plateformes seront récompensées pour servir l'intérêt public. Cela pourrait signifier lier les allégements fiscaux ou l'éligibilité aux marchés publics à la mise en œuvre d'algorithmes transparents et contrôlables par les utilisateurs. Cela pourrait signifier financer la recherche sur des systèmes de recommandation alternatifs et rendre ces outils open source et interopérables. Plus radicalement, cela pourrait impliquer de certifier les plateformes en fonction de leur impact civique, en récompensant celles qui privilégient l'autonomie et la confiance des utilisateurs plutôt que le simple engagement.

Dans son article, l'auteur explique que même les grandes plateformes sentent le vent tourner. Instagram a commencé à mettre l'accent sur les messages privés, X encourage les cercles réservés aux abonnés et TikTok expérimente les communautés privées. Derrière ces évolutions se cache une reconnaissance implicite du fait que le défilement infini, rempli de bots et de contenu artificiel, atteint les limites de ce que les humains sont prêts à tolérer.

Conclusion

Selon James O'Sullivan, les réseaux sociaux tels que nous les connaissons sont en train de mourir, mais nous ne sommes pas condamnés à leurs ruines. Il estime que nous sommes capables de construire de meilleurs espaces d'interaction numériques, plus petits, plus lents, plus intentionnels, plus responsables. Selon l'écrivain, les derniers jours des réseaux sociaux actuels pourraient être les premiers jours de quelque chose de beaucoup plus humain.

Cela pourrait ouvrir la voie vers un Web qui se souvient pourquoi nous nous sommes connectés à l'origine — non pas pour être exploités, mais pour être entendus, non pas pour devenir viraux, mais pour trouver notre communauté, non pas pour faire défiler des pages, mais pour créer des liens.

En attendant, la théorie de l'Internet mort paraît de plus en plus conforme au réel. Selon l'agence européenne de police criminelle Europol, 90 % des contenus du Web pourraient être générés par l'IA d'ici la fin de cette année. Par ailleurs, selon d'autres analyses récentes, Internet sera davantage mort que vivant d'ici trois ans, un futur dystopique ou des bots IA lisent du contenu fait par des bots, un simple gaspillage d'électricité inutile.

Source : James O’Sullivan, universitaire et écrivain irlandais

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Avatar de SQLpro
Rédacteur https://www.developpez.com
Le 17/09/2025 à 15:38
Il y a longtemps que je me suis écarté des réseaux sociaux en premier du fait des propos ineptes qui y sont tenus, puis des propos haineux et maintenant des informations vide de sens pour générer des likes...

La notation de tout un chacun à coup de clic, ou d'étoile est une imbécilité crasse. Comment noter un médecin si vous ne maitrisez pas la médecine ? Vous allez le noter parce qu'il est gentil et qu'il ne vous a pas fait mal ? Si un autre médecin vous fait une piqure pour vous soigner et que vous n'en voyez pas les effets das l'heure qui suit vous allez le noter négativement alors qu'il vous a peut être sauvé la vie ?

Le seul réseau social dans lequel je me suis un peu investit reste LinkedIn et même là je voit des crétins qui posent des inepties afin de faire du buzz du clic et de tenter de passer pour un craque...
Un exemple typique est celui ci :
https://fr.linkedin.com/posts/floria...316124160-SOVx
Sauf qu'il passe pour un imbécile vu les réponses apportées par Jeff Moden (une pointure), Romain Ferraton et moi même !

Bref, débarrassons nous de ces réseaux et de leurs algorithmes néfaste polluées par les mensonges russes et chinois !
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/09/2025 à 17:31
Et bien moi j'affirme que l'expert en question parle d'un sujet qu'il ne connait pas!

Tant qu'il y aura des millions d'adeptes aux réseaux sociaux, les réseaux sociaux ne sont pas près de disparaître: Quand il y a de l'argent à se faire, on ne tue pas la "poule aux oeufs d'or"!

Et il suffit de se promener dans la rue pour voir des milliers de crétins le nez collé dans leur téléphone mobile pour se convaincre que les adeptes aux réseaux sociaux ne sont pas une espèce en voie de disparition.
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