
Meta a officiellement cessé de faire appel à des vérificateurs de faits tiers aux États-Unis, s'appuyant plutôt sur les notes communautaires (Community Notes) sur ses plateformes. Après une brève phase de test, les notes communautaires sont désormais en ligne sur Facebook, Instagram et Threads.
Cette décision fait suite à celle prise par Meta en début d'année visant à mettre fin à la vérification des faits par des tiers sur Facebook et Instagram. Une mesure qui, selon l'entreprise, vise à « encourager la liberté d'expression sur ses plateformes » et qui révèle son intention de suivre la voie empruntée par X en utilisant les notes communautaires.
Après une courte période de test (moins d'un mois), les notes communautaires commencent à apparaître sur Facebook, Instagram et Threads. Meta a également confirmé qu'avec effet immédiat, il n'y aura pas de nouvelles étiquettes de vérification des faits sur le contenu dans de nombreuses parties du monde.
Plutôt que de faire une grande annonce sur le lancement des notes communautaires, Joel Kaplan, responsable des affaires internationales de Meta Platforms, a indiqué dans une publication sur X :

By Monday afternoon, our fact-checking program in the US will be officially over. That means no new fact checks and no fact checkers. We announced in January we’d be winding down the program & removing penalties. In place of fact checks, the first Community Notes will start…
— Joel Kaplan (@joel_kaplan) April 4, 2025
La nouvelle a été relayée par Meta dans un ancien article de blog mis à jour. Le texte nouvellement ajouté indique : « À partir d'aujourd'hui, nous mettons fin à notre programme de vérification des faits par des tiers aux États-Unis, et les notes communautaires commenceront à apparaître sur Facebook, Instagram et Threads ».
Meta poursuit en précisant :

L'entreprise apporte des précisions sur le fonctionnement des notes communautaires :
- Meta ne décidera pas de ce qui sera noté ou écrit, ce sont les contributeurs de notre communauté qui le feront. Et pour éviter les préjugés, les notes ne seront publiées que si les contributeurs ayant des points de vue différents sont largement d'accord.
- Il ne s'agit pas de règles de majorité. Quel que soit le nombre de contributeurs d'accord sur une note, celle-ci ne sera pas publiée à moins que des personnes normalement en désaccord décident qu'elle fournit un contexte utile.
- Les notes communautaires seront limitées à 500 caractères et devront inclure un lien à l'appui de la note.
- Pour commencer, les notes n'auront pas de nom d'auteur. Nous voulons que les notes soient évaluées en fonction de l'utilité du contexte qu'elles ajoutent, et non en fonction de leur auteur.
- Les contributeurs doivent être âgés de plus de 18 ans, posséder un compte de plus de six mois en règle et disposer d'un numéro de téléphone vérifié ou d'un système d'authentification à deux facteurs.
- La fonctionnalité de notes communautaires sera disponible dans 6 langues couramment utilisées aux États-Unis pour commencer, à savoir : anglais, espagnol, chinois, vietnamien, français et portugais, et nous étendrons cette fonctionnalité à d'autres langues au fil du temps.
- Pour commencer, les contributeurs ne pourront pas soumettre de notes sur les publicités. Ils peuvent cependant écrire et soumettre des notes sur presque toutes les autres formes de contenu, y compris les messages de Meta, de nos cadres, des politiciens et d'autres personnalités publiques.
Meta affirme que « nous nous attendons à ce que les notes communautaires soient moins biaisées que le programme de vérification des faits par un tiers qu'elles remplacent ». L'avenir nous dira si c'est le cas ou non, mais il est peu probable que ce soit quelque chose qui soit vu à travers une lentille objective.
La récente initiative de Meta intervient dans un contexte où les pratiques de modération de contenu de l'entreprise font l'objet d'une attention particulière. En décembre 2024, plus de 140 anciens modérateurs de Facebook au Kenya ont intenté une action en juste contre Meta, alléguant qu'ils avaient développé un grave syndrome de stress post-traumatique en raison d'une exposition prolongée à des contenus graphiques sans soutien psychologique adéquat.
Les problèmes liés à l'échec des systèmes IA de modération de Meta ne cessent également de croître. En effet, malgré les politiques de modération existantes visant à interdire la promotion des drogues illicites, les systèmes de Meta ont permis la publication de centaines de publicités pour des substances illégales, notamment la cocaïne et les opioïdes. Ces manquements ont persisté même après que des médias ont révélé que Meta faisait l’objet d’une enquête fédérale à ce sujet.
Source : Meta
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